Les difficultés financières dans lesquelles se retrouvent plusieurs universités après la LRU, doublées des nouvelles exigences horaires des diplômes de Licence, poussent des présidents d’université à chercher des solutions extrêmes pour faire des économies.
QSF a ainsi été alerté de la création d’un poste de philosophie (17e section du CNU) mis au concours à l’Université de Montpellier III pour la rentrée 2013-2014. Il s’agit d’un poste d’enseignant contractuel devant assumer 384 heures par an, payées l’équivalent d’un salaire d’ATER. Ce poste est susceptible d’être reconduit une année supplémentaire. Il peut être assumé par des enseignants ayant déjà épuisé leur quota d’années d’ATER.
D’autres postes de ce type ont été créés par cette université dans différentes disciplines.
Il est permis de s’interroger sur la légalité d’une telle création de poste. Elle est avant tout extrêmement choquante et augure mal de l’avenir de nos universités.
QSF s’est toujours déclaré opposé au statut de PRAG, qui surcharge de cours un enseignant (384 heures annuelles, soit le double des cours d’un enseignant-chercheur, en réalité plus si l’on considère que les PRAG font en général surtout des Travaux dirigés) et lui interdit de faire des recherches. L’université doit rester un lieu centré à la fois sur l’enseignement et la recherche : l’existence au sein de l’université de statuts d’enseignants non chercheurs constitue une aberration dénoncée par QSF.
Mais employer un enseignant qui fait un service de PRAG pour le salaire d’un ATER, tout cela pour un emploi précaire, est tout simplement inacceptable du point de vue humain.
Le recrutement sur un tel poste créerait un précédent que QSF estime indigne de l’institution universitaire française. En accord sur ce point avec la position prise par la 17e section du CNU, QSF demande que ce poste ne soit pas mis au concours et qu’il soit remplacé par un poste conforme aux exigences du statut d’enseignant-chercheur.