Informée du projet de décret modifiant le statut particulier des enseignants-chercheurs (décret n•84-431 du 6 juin 1984) afin, en particulier, de remplacer dans les disciplines juridiques, politiques, économiques et de gestion, l’agrégation interne et la procédure dite de 46-3, par un nouveau concours interne, QSF :
– soutient le principe même de cette réforme, dès lors qu’elle confirme que le concours national d’agrégation demeure, dans ces disciplines, la voie d’accès de droit commun au corps des professeurs (le nombre des emplois pourvus par la nouvelle procédure ne pouvant excéder celui des emplois offerts au concours d’agrégation).
– se félicite de la création de ce nouveau concours, qui permet à la fois de simplifier les modalités d’accès aux corps des professeurs et d’ouvrir de réelles perspectives de promotion interne aux maîtres de conférences.
– souligne que son appréciation positive sur cette reforme devra être confirmée à la lecture des projets d’arrêtés mettant en œuvre le décret, arrêtés dont QSF n’a pas eu connaissance.
– conteste la formule du projet de décret, selon laquelle que les candidats reçus à l’agrégation « sont affectés à un établissement, compte tenu, dans la mesure où les besoins du service le permettent, de leur rang de classement », Cette formule semble remettre en cause le principe d’une première affectation reposant sur le seul mérite des lauréats et ouvre la voie à des dérives localistes et managériales en introduisant un droit de veto au profit des universités.
– regrette que le texte paraisse mettre sur le même niveau, en ce qui concerne les critères de sélection mis en œuvre par le jury national du nouveau concours interne, la prise en compte des travaux des candidats d’une part et de leurs autres activités universitaires . QSF réaffirme que les compétences scientifiques doivent être l’élément essentiel justifiant d’intégrer le corps des professeurs.