La suppression de la section de criminologie du CNU a été annoncée par un arrêté du Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, publié au Journal officiel du mardi 21 août.
Le ministère de l’enseignement supérieur avait, par deux arrêtés du 13 février 2012 (publiés au JO du 13 mars) modifié, pour l’un l’arrêté du 2 mai 1995 fixant la liste des groupes et sections en créant une nouvelle section de criminologie au sein du CNU, et pour l’autre, fixé les modalités de rattachement à ladite section. Cette création avait fait l’objet d’une vive contestation des spécialistes de droit pénal, de sociologie criminelle — dont la pétition avait obtenu un certain succès – et les arrêtés litigieux avaient fait l’objet d’un recours devant le Conseil d’Etat.
QSF se réjouit de cette décision, motivée en particulier par le nombre insuffisant d’enseignants-chercheurs ayant demandé un rattachement à cette nouvelle section du CNU.
QSF avait dénoncé dans deux communiqués datés du 8 mars 2011 et du 14 mars 2012 les pressions extra-universitaires qui étaient à l’origine d’une telle initiative [la création]. Nous écrivions alors que la création d’une nouvelle section du CNU semblait « surtout motivée par le souci d’une minorité d’obtenir ainsi une reconnaissance institutionnelle et scientifique que la communauté universitaire ne lui accorde pas ».
La réponse des universitaires, dont seulement dix-sept ont souhaité demander leur rattachement à cette nouvelle section, prouve aujourd’hui que la légitimité académique d’une discipline ne tient pas à la proximité de certaines personnes avec l’administration et les institutions.
QSF continuera à veiller à ce que ne soit pas portée atteinte aux prérogatives du CNU et des autres instances universitaires électives.