Le CNESER plénier du 15 décembre avait à l’ordre du jour, entre autres choses, le vote d’un avis sur les 1 000 postes qui devraient s’ajouter chaque année, selon la promesse du Président de la République, aux moyens budgétaires des universités. La majorité des membres présents, dont les deux élus de QSF, a refusé de prendre part au vote. L’absence, d’une part, d’informations sur le budget alloué aux universités en 2015, l’impossibilité, d’autre part, de connaître le bilan global des postes gelés dans les trois dernières années, ne permettaient pas en effet au CNESER d’évaluer la portée réelle et l’efficacité de cette politique.
QSF estime que seul un tel bilan chiffré permettrait de vérifier en effet si les 3 000 supports budgétaires alloués aux universités depuis 2012 ont donné lieu à une augmentation significative du nombre d’emplois dans les universités françaises et ainsi permis d’améliorer l’encadrement didactique et administratif.
Il s’agit selon QSF d’un effort d’information nécessaire, si le ministère souhaite éviter aussi bien les soupçons d’une politique d’affichage en trompe-l’oeil que les demandes toujours renouvelées de nouveaux moyens qu’avancent des syndicats méconaissant la gravité de la crise qui frappe notre pays.
QSF considère que la connaissance de ces informations est? essentielle aussi bien pour une bonne gestion des besoins de chaque établissement que pour une vision globale des emplois de la part du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche. Beaucoup d’universités disposent déjà de ces éléments, sans lesquels et la gestion de la masse salariale et le calcul du glissement vieillesse technicité (GVT) seraient impossibles. Une appréciation précise de ces donnés pourrait d’ailleurs permettre au ministère de mieux calibrer aussi bien la répartition des moyens budgétaire que la distribution des 1 000 postes annuels supplémentaires.
QSF a donc demandé à la direction générale de l’enseignement supérieur et de l’insertion professionnelle, à travers ses élus au CNESER, d’exiger des présidents d’université un tableau complet des postes occupés dans les années 2012, 2013 et 2014, ventilés selon les trois catégories A, B et C.
Le CNESER, et au-delà toute la communauté universitaire, doit pouvoir connaître la réalité de l’encadrement didactique et administratif dans chaque université. Il s’agit á l’évidence d’une condition préalable pour permettre au CNESER d’exprimer un avis motivé et éclairé sur la répartition des moyens, mais il s’agit encore plus de rendre compte à tous les universitaires et à la nation de la gestion des deniers publics.
QSF veillera à ce que le ministère réponde à cette exigence de transparence et communique au plus tôt les informations requises.