QSF a salué les dispositions du projet de loi pour une « École de la confiance » qui visent à remettre les connaissances au cœur de l’enseignement. QSF a rappelé, à ce propos, que l’école constitue la seule forme durable et équitable de partage des connaissances nouvelles.
QSF se félicite donc du report du concours du CAPES du Master 1 au Master 2. Ce report correspond à une rationalisation du calendrier et à une évaluation de fin de formation fondée sur les connaissances et les compétences acquises tout au long du deuxième cycle.
QSF exprime, cependant, son inquiétude quant à l’issue des négociations en cours sur la réforme du concours du CAPES. La suppression éventuelle de l’une des deux épreuves académiques à l’écrit de ce concours serait en contradiction avec les orientations du projet de loi pour une « École de la confiance » et ne répondrait pas à la revalorisation de la profession d’enseignant du secondaire, qui est également l’un des objectifs de la loi « Orientation et réussite des étudiants » (ORE). On ne peut pas, selon QSF, revaloriser cette profession si l’on supprime l’une des épreuves supposées valider les connaissances académiques. C’est lors des épreuves orales du CAPES, plus proches des conditions d’exercice réelles du métier, qu’il convient de vérifier l’adéquation professionnelle des candidats.
QSF rappelle que dans l’immense majorité des disciplines la présence de deux épreuves académiques d’écrit correspond à une nécessité scientifique incontournable, qui ne peut être réduite à la simple vérification de la maîtrise des compétences pédagogiques. La mise en œuvre de la préprofessionnalisation doit avoir comme perspective d’aboutissement des concours qui garantissent la qualité globale du recrutement.
À l’heure où de multiples rapports soulignent des lacunes à l’entrée du métier d’enseignant, QSF invite les ministres Jean-Michel Blanquer et Frédérique Vidal à s’engager en faveur du maintien de la qualité scientifique des futurs professeurs de l’enseignement secondaire.
QSF demande que soient préservées les deux épreuves écrites académiques et appelle les universités à réaffirmer leur engagement dans la formation académique des enseignants.