La date de clôture des élections du Conseil national des universités (CNU) est fixée au 14 octobre prochain. Or, à moins de trois semaines de cette date, plusieurs difficultés ont été signalées dans un certain nombre d’universités. Ces dysfonctionnements concernent aussi bien la transparence de l’information que la possibilité d’accéder au matériel de vote dans le cas de vote par correspondance. Dans certaines universités, par exemple, les électeurs n’ont pas pu voter en raison de l’absence de l’enveloppe préaffranchie, ce qui a conduit l’administration à leur adresser un courriel pour leur annoncer un second envoi par le ministère du matériel requis. Dans d’autres cas, les professions de foi n’ont pas été communiquées.
QSF rappelle que le CNU représente une instance nationale qui incarne la collégialité académique. La communauté universitaire a toujours témoigné son attachement à cette institution, notamment à travers un pourcentage de votants qui dépasse en moyenne 50 % et qui atteint dans certaines sections du CNU 80 %.
Les textes qui règlementent les élections du CNU, notamment la circulaire ministérielle n°2018-143 du 28 novembre 2018, laissent à chaque université la liberté d’organiser les modalités du vote et de communiquer à l’électeur le matériel du vote, mais ils leur imposent également « de transmettre ce matériel à chaque électeur ». Il est donc essentiel que les universités permettent concrètement à chaque électeur, y compris à ceux qui sont en congé ou en mission, de pouvoir prendre part au vote s’il le souhaite.
QSF, qui regrette l’impréparation avec laquelle l’ensemble des opérations de vote a été géré jusqu’ici, invite les présidents d’université à faire en sorte que le droit au vote de chaque électeur soit scrupuleusement respecté. QSF demande également au ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation de veiller à ce que l’intégrité du scrutin ne souffre pas d’une rupture d’égalité.
Compte tenu de l’importance de ces dysfonctionnements et des incertitudes qui pèsent sur l’intégrité du vote, QSF juge opportun de reporter d’une quinzaine de jours la date de clôture des élections.
QSF invite la communauté universitaire à signaler aux institutions compétentes toute anomalie qui ferait obstacle à la libre expression du vote. Les élections du CNU doivent pouvoir bénéficier de la légitimité dont elles ont toujours joui auprès des universitaires. Cette légitimité s’exprime aussi à travers l’importance de la participation électorale.