QSF tient à dénoncer le nouvel abus de procédure intervenu pour des motifs purement localistes au sein de l’Université de Bretagne Sud où un poste de professeur était à pourvoir en 22e section CNU (Histoire moderne et contemporaine).
Le Comité de sélection, siégeant à distance et sans difficulté particulière, avait classé en 1e position un PR candidat à la mutation, et en 2e position un MCF HDR déjà en poste à l’UBS.
La procédure, fondée sur la décision du COS, validée par le Conseil Académique le 25 juin, a pourtant été arrêtée le 26 juin par le CA restreint, sur les instances du président de l’UBS qui se trouvait par ailleurs dans les derniers jours de son mandat.
Le président de la 22e section CNU comme le directeur de l’UMR concernée ont émis de vives protestations contre cette décision dont les attendus ne peuvent faire illusion.
Alors que trop de décisions de recrutement obéissent à des logiques localistes, il est scandaleux qu’un résultat obtenu de manière transparente et guidé par des considérations de valeur et de pertinence scientifiques se trouve ainsi invalidé.
QSF attire l’attention de la nouvelle présidence de l’UBS ainsi que celle du MESRI sur le caractère inacceptable de cette décision et sur les risques contentieux subséquents. Dans ce type d’hypothèse, le Conseil d’Etat, par une jurisprudence constante, tend en effet à ne laisser d’autres choix aux universités que de poursuivre la procédure initiale ou d’ouvrir un autre concours. L’Association appelle en conséquence la collectivité universitaire dans son ensemble à faire tout ce qui est légalement possible pour éviter que de telles situations se reproduisent.
crédit photo: « Pleyben, Bretagne, France » by Frédéric Mahé is licensed under CC BY-NC-ND 2.0