La presse a annoncé la publication imminente de l’arrêté ministériel créant une section du CNU consacrée à la criminologie. Dans un précédent communiqué (en date du 8 mars 2011), QSF avait indiqué sa ferme opposition à cette initiative qui semble « surtout motivée par le souci d’une minorité d’obtenir ainsi une reconnaissance institutionnelle et scientifique que la communauté universitaire ne lui accorde pas ». Pourtant, malgré l’opposition de l’immense majorité des universitaires et chercheurs (juristes, politistes, sociologues, etc..) connaissant cette sous-discipline ce projet a abouti en raison de la puissance du petit lobby qui le défend et qui semble avoir le soutien du pouvoir politique. .
QSF tient à rappeler, d’une part, que la proximité de certaines personnes avec l’administration et les institutions au pouvoir ne suffit pas à leur conférer une légitimité académique et, d’autre part, que la création d’une nouvelle Section au sein du CNU doit répondre à des considérations strictement scientifiques. Le favoritisme politique – qu’il émane de la droite ou de la gauche – est une ingérence inadmissible dans la vie de l’Université. Les universitaires doivent la combattre avec la plus grande fermeté.
Dans le cas précis de la criminologie, la communauté académique a condamné, avec une rare unanimité (toutes disciplines et opinion politiques confondues), ce projet de création d’une telle Section. QSF ne peut donc que s’associer à cette condamnation et déplorer vivement que le ministère de l’enseignement supérieur n’ait pas su, dans cette affaire, écouter les interlocuteurs les plus légitimes.